jeudi 25 avril 2019

Thomas et Théo l'exil


Module image : L’exil




Veille Documentaire


Ai Weiwei : Remembering




Ai Weiwei a attaché 14.000 gilets de sauvetage (trouvés sur les plages grecques ) sur les colonnes du Konzerthaus de Berlin. Il a baptisée cette oeuvre Remembering, cette installation choc a été mise en place à l’occasion du gala « Cinema for Peace » et du 66e festival de film de Berlin.


“Ai Weiwei est un militant chinois des Droits de l’Homme et artiste engagé. Très touché par le drame syrien et les déplacements de populations qui s’en suivirent, Ai Weiwei a été jusqu’à se rendre en personne sur l’île grecque de Lesbos afin de témoigner, via les réseaux sociaux, de l’horreur de la situation. Face à l’inhumanité de certains décisionnaires, l’artiste s’est notamment fait photographier dans la position du petit Aylan décédé sur une plage de Lesbos et dont la photographie avait fait le tour du monde.” Source: mrmondialisation.org
Ai Weiwei en Aylan      










Ai Weiwei : F lotus



Ai weiwei a disposé en 2016, pas moins de 1005 gilet de sauvetage dans les jardins du Belvédère à Vienne (Autriche). Cette oeuvre s’inscrit dans la continuitée de Remembering (évoqué ci dessus). En effet l’artiste continue son combat pour les réfugiés. Il a ainsi disposé ces “lotus de sauvetage” qui  évoque les milliers de gilets de sauvetage abandonnés par les réfugiés sur l'île de Lesbos et qui forment "comme un paysage", selon l'artiste.


Intentions

Nous avons choisis de traiter le thème de l'exil au travers de l'exemple des migrants syriens traversant la méditerranée pour rejoindre la Grèce. En effet ces derniers payent des passeur qui leur envoient des gilets de sauvetage depuis la Grèce, les migrants les utilisent ensuite pour tenter de rejoindre la côte alors que nombre d'entre eux ne savent pas nager. Nous voulons représenter les conséquence de cette traversée sur la vie du migrant une fois arrivé à destination. Notre idée initiale était de prendre en photo un homme dans une situation de la vie quotidienne portant un gilet de sauvetage. Nous avons ensuite voulu accentuer la notion de précarité en créant un gilet de sauvetage à partir de bouteille de plastique comme certains peuvent le faire car ils n'ont pas l'argent pour payer un passeur.


Références :

  • Dorothea Lange
  • Jean Marie Marcelle
  • Yanick Sasseville
  • Radu Mihaileanu
  • Josef Koudelka









Premiers essais:










Blog sur l'exil de Camille VIALET et Samuel ROUAULT

SÉANCE 1

Première Intuitions :
Exil spirituel, déportation, grec romain , littéraire, migrants, guerre, famine, fuite des cerveaux, sur une île, comme le bannissement, politique, exil temporel, sur une île, volontaire et contrainte, prison, célèbre et anonyme

Recherches sur l'exil :

Définition :
- Situation de quelqu'un qui est expulsé ou obligé de vivre hors de sa patrie ; lieu où cette personne réside à l'étranger : Être condamné à l'exil.
- Situation de quelqu'un qui est obligé de vivre ailleurs que là où il est habituellement, où il aime vivre ; ce lieu où il se sent étranger, mis à l'écart : Être relégué dans un exil provincial.



- En astrologie, situation d'un astre qui se trouve dans le signe du zodiaque opposé à son domicile (lieu d'exil).


Pistes d’idées :

Île entourée d’eau (prise de loin)
Fumigènes /contre plongée / faire croire qu’on est dans les nuages
Groupe de personnes et une personne qui est seule et s’écarte du groupe
Personne seule au fond d’un puit
Troupeau de fourmi
Maison abandonnée
Quelqu’un seul dans une pièce dégradée (conditions de guerre)
Balcon / personne seule qui cherche à s’enfuir / contre plongé

 Photo exil, trouvé sur france culture, crédits olly - Fotolia
 Photo manifestation, fond indiscernable
 Photo manifestation, reflet fumée premier et arrière plan
 Photo manifestation, fumée basse
 Ile d'or, photo de Frédéric D.
 Photo réveil au fond du puit
"puit sans fond", fotocommunity
 Caspar David Friedrich, le voyageur contemplant une mer de nuages
Victor Hugo, aux frontière de l'exil couverture, illustration Laurent Paturaud




SÉANCE 2 

Nous avons commencé à faire des tests photographiques, nous avons suivi différentes pistes en fonction de nos idées trouvées lors de la séance 1. Ensuite nous avons continuer nos recherches mais cette fois ci, nous nous sommes concentrés sur des références artistiques afin d'appuyer nos idées.


Le sujet que nous avons voulu représenter est celui du rêve, du voyage etc. Ce sujet nous permet une grande liberté d’interprétation et donc de le traiter de nombreuses manières différentes.
Nous avons choisis d’utiliser les nuages afin de réaliser une photo dans laquelle notre personnage serait entouré par les nuages ou de la fumée afin de donner l’impression qu’il vole ou même encore qu’il est perdu dans ce flou immense. On peut imaginer différents moyens pour obtenir cet effet. Par exemple on pourrait utiliser un certain point de vue avec les nuages pour qu’on ne voit pas le sol. Mais le problème c’est que le personnage ne serait pas entouré par les nuages. Donc nous avons pensé à d’autres moyens comme une machine à fumée qui nous permettrait de vraiment être dans la fumée et avec un plan assez gros nous pourrions bien voir le personnage et ainsi donner l’impression qu’il vole. Mais nous pouvons aussi utiliser des fumigènes. Nous n’avons pas forcément besoin d’un lieu précis même si un endroit plutôt clos pourrait nous aider à bien contenir la fumée.
Un aspect important de notre projet est celui de la météo. En effet nous ne voulons pas que le spectateur qui regardera la photographie puisse savoir où se situe le sol et où ce situe le ciel. La photo doit donner l’illusion qu’on flotte dans les airs. Donc un temps plutôt couvert mais pas avec des nuages trop sombres nous aiderait bien pour notre projet. Enfin le personnage pris en photo doit essayer de faire preuve de légèreté par des mouvements des bras par exemple ou une pose allongé. Une partie du corps pourra être cachée dans la fumée.


 Hélène Bourgault, un voilier sur le lac Léman
                                                             Hélène Bourgault, Solitude
 Bansky, Steve Jobs
 Collage Ellis Island
                                                                   Yannick Sasseville
 Guerre. L'Exilé et l'Arapède, Joseph Mallord William Turner
                                                                      artiste inconnu

SÉANCE 3

LES PARTIS PRIS

L'exil nous fait penser au rêve, au désir d'aller seul là où personne ne suivra. La seconde version qui nous est venue en tête est celle de l'exil politique ou forcé, pratiqué dans l'antiquité. Celui ci est une punition et le fait d'exclure quelqu'un de la cité le met sans protection et sans relations humaines, ce qui est rédhibitoire pour les philosophes (dans la majorité des cas, c'était les intellectuels qui étaient exilés) puisqu'il ne peuvent plus analyser le comportement humain.

Nous avons choisi de garder la première de nos deux intuitions puisqu'elle nous permet de jouer avec plusieurs outils intéressant, comme la lumières, les reflets ou encore la fumée. En effet, cette vision de l'exil nous permet de partir sur des compositions plus "folles" : lever de soleil, vide, horizon, travail de la fumée et autre.

De là, nous avons plusieurs idée qui nous sont venus. La première étant de photographier une silhouette sur une île au coucher du soleil avec un petit feu derrière lui afin de le rendre bien visible et d'attirer l'attention du spectateur sur ce point de la photo et ainsi de le forcer à s'interroger sur le forme noire présente devant le feu, qui n'est autre que la silhouette du modèle. Cette idée là fût abandonnée après des essais qui ont révélé toute la complexité de la composition. Le plus important étant que distinguer une silhouette sur une île est quasi impossible à notre échelle.

La seconde idée qui nous ai venu est celle de photographier un phare. Cette réflexion nous est venu suite à la lecture du témoignage de Marc Pointud, qui à vécu deux mois dans le phare de Tévennec, en Bretagne. Celui ci met l’accent sur le solitude qu'il à éprouvé et au bonheur qu'il a ressenti sur ce rocher seul. Il parle d'exil spirituel car n'ayant ni contact humain, ni connexion, cela lui à laissé le temps de penser sur ses actions et le rôle de cette expérience dans sa vie. Il évoque d'ailleurs lui même cette notion d'exil spirituel. Après des essais, nous en avons discuté avec le professeur référent qui nou a dit que notre composition était trop classique et à première vu ne serait pas relié avec cette notion d'exil.

De là nous sommes partis sur l'idée de la fumée et du rêve. En effet notre idée de composition est la suivante : prendre un modèle tenant un baluchon ou bien des valises, qui serait de dos en marchant et on ne pourrait distinguer ses pieds ni même ses jambes. Cela se ferait avec l'aide la fumée, qui serait réalisée avec des fumigènes. Ici aussi, nous aurions un travail avec la transparence de la fumée et donc nous pourrions jouer sur des effets de lumières.

Enfin la dernière idée qui nous est venue est celle de l'exil en regardant une surface plane. Premièrement nous avons songé à des champs ou un stade. Ainsi le modèle aurait été au premier plan, regardant droit devant lui cette ligne qui s'offre à lui. ensuite nous avons fait évoluer cette idée, en décidant que le fond choisi serait la mer. Cette décision est notamment due à une réflexion esthétique. En effet nous prendrons cette photo au lever du soleil, ainsi le jeu visuel en sera plus important, du au couleurs du soleil et au reflets de ce dernier sur l'océan. Le modèle sera assis sur le sable avec des valises à ses côtés et il regardera loin devant lui, la ligne d'horizon de la mer. Ce qui est intéressant ici, c'est que le modèle et les valises apparaîtront comme des formes noires et il sera plus dur pour le spectateur de distinguer la valise. Cela laisse aussi place à l'imagination. de plus l'idée d'exil est relié au plaisir, à la pureté et le lever du soleil apporte cette vision idéale, rêvée.

PREMIERS ESSAIS












Compte rendu après discussion avec le référent

Nous avons retenu une idée principale à développer vers une photo final. En effet nous allons garde l'idée des fumigènes. Cependant il manque un élément pour bien ancrer la photo dans le thème de l'exil.
Nous voulons retravailler en particulier cette photo.


Nous voulons garder le fumigène dans cette position mais nous voulons ajouter une personne à peine visible dans la fumée. Nous voulons également ajouter des valises pour bien montrer l'idée d'exil. Mais le tout cacher dans la fumée et à peine visible. 
Dans ce projet nous voulons représenter une idée précise de l'exil. La fumée permet de montrer un certain blocage. En effet la personne qui se trouve au centre ne peut plus respire et est encerclée. Elle se retrouve dans un exil forcé dont il est très dur de sortir.  



Photo final :


Nous avons donc conservé cette idée de fumigène pour notre photo final.
Pour cela nous avons besoin de fumigènes et des bagages. Nous avons donc prit en photo une personne dans la fumée. Son visage est volontairement caché par la fumée dans le sens ou nous avons plus l'impression de voir une silhouette que vraiment une personne. Cela permet de montrer que la personne pourrait être n’importe qui.


Nous avons donc réalisé beaucoup de photos avec cet objectif. Cependant les fumigènes ont posé problèmes. Nous n'avons pas pu réussir à faire une photo de qualité qui reste pertinente. Nous avions des problèmes avec l'utilisation des fumigènes. Nous avons seulement réussi à obtenir la photo que nous voyons au dessus. En soit elle est réussi mais nous avons du mal à retrouver l'idée de l'exil.
Suite à cet échec nous avons donc décidé d'utiliser notre deuxième idée afin de réaliser notre photo final.

Nous voulions jouer sur l'exil d'un personnage qui partirait avec ses bagages.


Nous avons fait ces deux tests dans lesquelles nous pouvons voir un personnage de dos. Dans la première il est face à un paysage qu'on voit au loin. Dans celle en dessous le personnage est en train de marcher avec une valise à la main. Ces deux photos symbolisent d'avantages l'exil que celle que nous avons pu faire avec le fumigène.

Nous avons donc décider de combiner ces deux photos pour notre photo final.


Voici notre photo final. Nous avons donc un personnage de dos face à la mer. Il y a un sac à côté de lui qui symbolise l'exil. De plus nous ne pouvons pas reconnaître la personne qui est prise en photo. Nous avons approfondis les explications dans le PDF lié à notre projet.

"Et c'est un drôle d'exil d'être exilé de son enfance." Marie & Louise


Marie Sambron
Louise Vivier
A1H

"Et c'est un drôle d'exil d'être exilé de son enfance."




Brainstorming sur la notion d'exil

Nos premières pistes :

Nous avons souhaité nous éloigner de la figure de migrant qui apparait communément lorsque l'on pense à l'exil. Nous avons ainsi dégagée des premières pistes inspirées de citations d'écrivains associant l'exil à d'autres sujets (célébrité, enfance, insomnie, religion)

       "Toute supériorité est un exil." (Madame de Girardin)
Cette citation nous a inspiré l'idée que, par sa différence et sa supériorité, une célébrité est à l'écart du monde et donc seule. La réussite provoque en effet un certain éloignement par rapport au monde réel.
Cette idée nous inspire le portrait d'un personnage seul, en décalage avec les autres. On imagine représenter une femme éclairé par une valise surnaturelle qui symboliserait les projecteurs. En arrière-plan, il y aurait un fond noir afin d'exprimer que le reste du monde est occulté car la lumière qui se concentre sur la célébrité. Le contraste mettrait en valeur l'individu exilé du monde extérieur.

       "Et c'est un drôle d'exil d'être exilé de son enfance." (Antoine de Saint-Exupéry)
Cette phrase d'Antoine de Saint-Exupéry issu de Lettres à sa mère introduit le thème de la nostalgie et particulièrement celle ressentit par l'adulte à l'égard de son enfance lointaine. L'adulte s'éloigne de son enfance au fil des années et laisse place a des comportements davantage conditionnés sans pour autant perdre ses souvenirs et son âme d'enfance. 
Nous avons imaginé représenter cette idée en photographiant un homme adulte de dos, avec une mallette à la main, ayant le visage tourné derrière lui, comme tourné vers le passé. Il regarde vers une vielle valise ouverte contenant des jouets, peluches et crayons (symboles de l'enfance). Dans la valise, nous avons imaginé mettre un dessin de mouton parmi les jouets afin de faire référence à Saint-Exupéry. Nous aimerions faire ressortir la nostalgie à l'égard des éléments de l'enfance.

       "L'exil est une espèce de longue insomnie." (Victor Hugo) 
Cette citation de Victor Hugo, qui a lui-même connu l'exil, exprime l'idée que l'individu exilé vit une épreuve assimilable à l'insomnie. Comme un combat contre l'insomnie, l'exil est une épreuve que l'on vit seul, c'est une attente difficile à vivre et désagréable.
Notre idée se porte sur le portrait d'un personnage seul dans une pièce sombre avec une expression de douleur et de fatigue. Nous aimerions faire ressortir le temps interminable, la solitude et la souffrance.

La condition humaine sur Terre est un exil. (Religion chrétienne)
La religion soutient l'idée que la vie sur Terre est une épreuve pour l'Homme et que celui-ci est condamné à vivre en exil avant de rejoindre le Paradis originel dont il est issu. Il y a l'idée que les conditions de vie sur terre sont difficiles en situation d'exil et une vie meilleur attend l'Homme ailleurs que sur la terre.


Nous nous sommes intéressées à plusieurs pistes concernant différents aspect de l'exil et nous avons décidé d'axer notre travail sur la vision de l'exil par Antoine de Saint-Exupéry.




Note d'intention :

Après avoir dégager les différents sens et les différents termes relatifs à la notion d’exil, nous avons décidé de nous inspirer de la phrase d’Antoine de Saint-Exupéry : « Et c’est un drôle d’exil d’être exilé de son enfance. » issue de Lettres à sa mère (Gallimard, 1954). Nous voulons exprimer la nostalgie ressentit par l’adulte à l’égard de son enfance lointaine. Nous avons imaginé une photographie avec un homme adulte de dos, avançant dans la mer avec le visage tourné derrière lui, comme tournée vers le passé, il regarde vers une valise sur la plage ouverte et débordante d’attributs de l’enfance (jouets, peluches, etc…).

Moyens nécessaires : Figurant, valise, peluches, jouets en bois, crayons

Lieux envisagés : Plage

Références :

Antoine de Saint-Exupéry, Lettres à sa mère, Gallimard, 1954


Antoine de Saint-Exupéry, Le Petit Prince, folio junior, 1943


Jean-Paul Schmitt, Les jouets du grenier, Acrylique sur toile, 100×81 cm, 2010



Photo personnel, Juno Beach


Photo personnelle, Gold Beach Normandie, 2016



Prise de vues finale :

Figurant : jeune homme, tenue claire (chemise blanche et short beige)

Lieu : plage

Matériel : valise ancienne, jouets, dessin d'un mouton